Au risque de vous décevoir, nous n’avons pas obtenu de Prix Nobel pour la confection de nos sauces piquantes françaises MASTARI. Néanmoins, nous allons vous raconter l’histoire du Prix Nobel de médecine 2021 qui n’aurait probablement pas été attribué à David Julius si le piment n’avait pas existé !
On vous expliquait dans un précédent article (cf « Pourquoi le piment brûle-t-il ?) comment le piment se liait avec les récepteurs spécifiques de nos papilles pour envoyer à notre cerveau un signal nerveux responsable de la sensation de chaleur, de brûlure.
David Julius, professeur à l’université de Californie à San Francisco (Etats-Unis), a utilisé la capsaïcine, le composant actif du piment à l’origine de cette sensation de brûlure, pour identifier un capteur dans les terminaisons nerveuses de la peau qui réagit à la chaleur. En analysant des millions de fragments d’ADN et les gènes liés aux neurones sensoriels, ils en ont repéré un seul qui réagissait à la capsaïcine, qui compose le piment rouge. En allant un peu plus loin, les chercheurs ont réussi à comprendre comment ce gène réagissait face au piment, un peu à la manière d’un capteur de chaleur.
Avec son équipe, ils ont ensuite continué à s'inspirer de la nature pour étendre leur compréhension du toucher : ils se sont penchés sur la sensation de froid grâce au menthol, puis celle de l'inflammation grâce au wasabi.
Par ailleurs, les connaissances développées par David Julius "ont permis de développer des traitements pour de nombreuses maladies donc des douleurs chroniques", a souligné le comité Nobel dans son communiqué.
La prochaine fois qu’on vous demande de justifier votre addiction au piment, vous pourrez répondre que vous servez la science !
Sources : Sciencesetavenir.fr, Piment et étreintes : les inspirations des prix Nobel de médecine 2021, Agence France Presse, 04/10/2021
Huffingtonpost.fr, Le prix Nobel de médecine 2021 a quelque chose à voir avec le piment rouge, Grégory Rozières, 04/10/2021